Nouri al-Maliki n’est plus au pouvoir en Irak, mais ses successeurs poursuivent la même politique répressive à l’encontre des résidents du camp Liberty. Les forces armées irakiennes leur imposent un sévère blocus médical qui a déjà fait 23 victimes décédées par manque de soins. La dernière en date, Madame Afzali, née en 1950 est morte le 13 janvier 2015 des suites d’une crise cardiaque à la clinique du camp. En Irak, mais aussi dans le reste du monde, des voix s’expriment, de plus en plus nombreuses pour demander que soit mis un terme à ce blocus criminel.
En Irak, la levée du blocus a été notamment demandée par 15 000 personnalités et acteurs de la société civile, par le collectif des juristes irakiens pour la défense des droits de l’Homme, par Talal al-Zobaie, président de l’intégrité du Parlement et, selon le quotidien kurde « Media », par 35 organisations politiques, syndicales et acteurs de la société civile kurde.
Une démarche analogue a été faite par l’Association Médicale Britannique dans une lettre adressée au Premier ministre de l’Irak, Haïder al-Abadi. Une résolution du Parlement Britannique pour faire cesser le blocus a reçu le soutien de 113 parlementaires de la Chambre haute, dont 14 anciens ministres et plusieurs présidents de commissions de différents groupes politiques.
A Washington, le 18 décembre 2014, ce fut au tour de plusieurs sénateurs américains de formuler la même demande.