Il y a sept ans, au soir de l’intervention policière du 17 juin 2003, programmée lors d’une visite à Téhéran par le ministre français des affaires étrangères, la Résistance iranienne était au plus bas avec ses dirigeants et la plupart de ses membres en prison, ses locaux dévastés, ses ordinateurs et son argent confisqués. 1200 policiers cagoulés et armés étaient passés par là, molestant les résidents, fouillant le sol et les moindres recoins à la recherche d’armes et d’explosifs qui n’existaient que dans l’imagination des commanditaires de l’opération. Pas le moindre indice ne vint étayer l’accusation mensongère d’association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste portée contre la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), Maryam Radjavi et ses proches collaborateurs pour justifier leur arrestation et leur mise en examen.
Fort heureusement, la France est un état de droit caractérisé par la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire. A l’arbitraire de l’exécutif, la justice allait opposer le droit et prendre au fil du temps une série de décisions toutes en faveur de la Résistance iranienne. Ce fut d’abord la remise en liberté de toutes les personnes détenues, l’annulation des arrêtés d’expulsion puis d’assignation à résidence, avec indemnisation de ceux qui y furent injustement soumis. Plus tard, les restrictions imposées aux personnes mises en examen furent levées. Elles purent à nouveau se rencontrer et voyager librement en France et à l’étranger. Ce fut pour Maryam Radjavi le début d’une fructueuse série de déplacement dans de nombreuses capitales européennes qu’elle mit à profit pour rencontrer des personnalités politiques de haut rang et plaider la cause de la « troisième voie » : renversement du régime dictatorial des mollahs par le peuple iranien et sa résistance organisée.
Mais la plus grande victoire fut obtenue au début de l’année 2009 lorsqu’après plusieurs décisions de la Cour européenne de justice exigeant que l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), principale composante du CNRI, soit retirée de la liste européenne des organisations terroristes, ce retrait fut enfin entériné par l’Union européenne, malgré les réticences de certains de ses membres, dont la France qui n’avait plus d’argument pour maintenir ouvert le dossier du 17 juin 2003 mais ne s’est toujours pas résignée à le clore par un non-lieu..
Durant sept ans, de nombreux comités de soutien à la Résistance iranienne se sont constitués, d’abord au plan local pour défendre les personnes assignées à résidence puis à l’échelon national et international, tels que : « Les amis d’un Iran libre » au parlement européen, « Le Comité français pour un Iran démocratique » et des comités analogues en Europe, au Canada, aux USA…Une majorité de parlementaires français, britanniques, italiens, finlandais, norvégiens soutiennent la Résistance iranienne ainsi qu’une centaine de parlementaires allemands et de nombreux membres de la Chambre des Représentants, aux USA.
Actuellement, la résistance iranienne a deux grands sujets de préoccupation : la poursuite du soulèvement populaire en Iran et le devenir de la cité d’Achraf, base de l’OMPI en Irak, après le retrait programmé des forces américaines. Ces thèmes seront largement commentés lors du grand rassemblement annuel qui verra des dizaines de milliers de sympathisants venus de toute l’Europe se presser au stade Jean Bouin de Taverny le 26 juin 2010 à partir de 15h.
Rassemblement de 2009 à Villepinte