Insensiblement, le regard porté sur la Résistance iranienne par la communauté internationale, est en train de changer.
Ce fut d’abord un tribunal britannique : la Commission d’appel des organisations proscrites, qui somma à deux reprises le gouvernement de sa Majesté de retirer l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran de sa liste noire.
Ce furent ensuite les parlementaires européens qui, à la quasi unanimité, votèrent une résolution demandant au Conseil des ministres de l’UE de respecter l’arrêt pris fin 2006 par la Cour européenne de justice et rejetant l’accusation de terrorisme portée contre cette même organisation.
A cette occasion, France 3, dans son journal télévisé du soir : le « 19-20 » diffusa, le 23 janvier 2008, un reportage d’une grande objectivité sur la Résistance iranienne. Il fut d’abord question du fiasco de la rafle du 17 juin 2003. Deux des inculpés, Maryam Radjavi et Abol-Ghassem Reza’i révélèrent qu’en bientôt 5 ans d’instruction, ils n’avaient été entendus qu’une fois par le juge anti-terroriste et seulement pour lui parler de leur famille ! Maître William Bourdon insista sur le vide sidéral du dossier, puis Madame Radjavi réaffirma que le problème iranien ne pourrait se régler ni par la complaisance, ni par une guerre étrangère, mais par le peuple iranien et sa Résistance organisée pourvu qu’on lui laisse les coudées franches, ce qui implique le retrait de l’OMPI de la liste du terrorisme.
Le reportage prit fin sur le constat que, depuis des années, les Occidentaux se servaient de la Résistance iranienne, cette « pomme de discorde » comme monnaie d’échange avec les mollahs