Depuis que les Américains ont cédé, en janvier 2009, le contrôle de la cité d’Ashraf aux forces de sécurité irakiennes, celles-ci lui imposent un véritable blocus, interdisant l’entrée du camp aux familles venues rendre visite à leurs proches. Un groupe comprenant des enfants et des personnes âgées en a fait la pénible expérience, retenu pendant plusieurs jours à 600 mètres de l’entrée, dans des conditions très inconfortables, et contraint de retourner bredouille en Iran.
Régulièrement, de hauts responsables irakiens expriment leur volonté d’expulser les Moudjahidine. Le guide suprême Khameneï fait pression dans ce sens sur le président irakien Talabani. Les résidents d’Ashraf n’auraient d’autre choix que de trouver un nouveau pays d’accueil ou de retourner en Iran avec les conséquences dramatiques qui en résulteraient. Le régime iranien a beau affirmer que tous seraient graciés, à l’exception de 54 personnes qui devraient être jugées, on sait ce que valent ces sortes de promesses !
De toutes parts des voix s’élèvent pour tenter d’éviter une catastrophe humanitaire. En France, le Comité Français pour un Iran Démocratique (CFID) a publié un communiqué signé par Alain Vivien, ancien secrétaire d’état aux affaires étrangères, déclarant qu’il sollicitait dès à présent les grandes organisations internationales de défense des droits de l’Homme pour qu’elles interviennent énergiquement auprès des instances politiques et judiciaires compétentes. Le CFID demande instamment au Conseil de sécurité des Nations-Unies de se saisir du dossier des réfugiés et de prendre directement sous sa tutelle le camp d’Ashraf lors du départ des troupes américaines.
Les Valdoisiens qui eurent le privilège de se rendre à Ashraf suivent avec angoisse l’évolution de la situation, ne pouvant admettre que ces femmes et ces hommes qui les ont reçus avec tant de chaleur puissent être conduits à l’abattoir comme un vulgaire bétail.