Le rassemblement de Villepinte qui réunit, le 28 juin 2008, 70 000 participants fut l’occasion pour de très nombreuses personnalités de proclamer leur soutien à la résistance iranienne.
Se succédèrent à la tribune:
-les Français Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, Alain Vivien, ancien ministre, Jean-Pierre Brard, député, Philippe Dallier, sénateur de Seine-St Denis, François Colcombet, magistrat co-fondateur du Comité français pour un Iran démocratique, Nelly Roland Iriberry, Jean-Pierre Béquet, Maurice Boscavert, respectivement maires de Villepinte, Auvers-sur-Oise et Taverny, ainsi que Renée Le Mignot, vice présidente du MRAP,
-Alejo Vidal Quadras, vice président du parlement européen, Paulo Casaca co-président des Amis d’un Iran libre, Struan Stevenson, vice président du groupe PPE-DE du parlement européen, Piia Noora Kauppi, eurodéputé finlandaise, Raymonde Folco, député canadienne, Sid Ahmed Ghozali, ancien premier ministre algérien…
Après Villepinte
Parmi les personnalités qui participèrent au grand rassemblement de Villepinte, se trouvaient plusieurs délégations étrangères qui furent reçues les jours suivants au siège du CNRI, à Auvers-sur-Oise.
Ce furent d’abord, le 29 juin, des parlementaires et dignitaires de Grande-Bretagne, du Canada, d’Australie et d’Italie. La délégation était conduite par Lord Corbett, président du groupe travailliste à la Chambre des Lords et du Comité parlementaire britannique pour la liberté en Iran. Revenant sur la bataille juridique qui obligea le gouvernement britannique à retirer l’OMPI de sa liste du terrorisme, Lord Corbett a déclaré : « Quand nous avons commencé cette campagne, nous n’avions aucun doute sur notre victoire parce que la vérité était de notre coté et que le gouvernement n’avait rien à ses cotés. En fait, c’était une bataille entre la vérité et le mensonge. La justice a prononcé un verdict clair et le véritable test était de savoir si l’indépendance dont se targue notre institution judiciaire pouvait, dans un dossier hautement politique, remporter cette épreuve. Nos tribunaux ont démontré leur indépendance et je dois vous dire que notre gouvernement a été très fâché ! C’est le royaume Uni qui a parlé au reste de l’Union Européenne pour qu’elle recopie cette interdiction de la Résistance iranienne. Nos tribunaux l’ont balayée d’un revers de main ; elle n’a donc plus de base légale dans le reste de l’U.E et nous ferons tout ce que nous pourrons pour voir, dès que possible, cette interdiction levée dans toute l’UE puis aux USA.
Les autres membres de la délégation ont tenu des propos similaires et assuré Maryam Radjavi de leur soutien et de celui de leurs amis politiques.
Le 30 juin, ce fut le tour d’une délégation de personnalités et de parlementaires jordaniens conduite par le Dr Mamdouh al-Ebadi, vice-président du parlement jordanien et M.Mufleh al-Rahimi, chef de la majorité parlementaire et ancien ministre. Le Dr al-Ebadi a souligné l’importance des droits démocratiques qui différencie l’islam authentique de la dictature sous le couvert de la religion. « En Jordanie et dans les pays voisins de l’Irak, nous n’avons jamais connu de divisions ou de conflits d’ordre religieux et dans de nombreux cas nous n’avons jamais su quelle était la religion de nos frères jordaniens ou irakiens. Ces sortes de divisions et de démarcations religieuses sont créées par ceux qui prétendent faussement représenter l’islam…Nous vous souhaitons le plein succès dans votre combat contre la tyrannie, spécialement dans votre lutte contre une dictature religieuse qui ne permet aucune opposition ou liberté d’expression. »
Cette participation d’une délégation jordanienne au meeting de Villepinte ne fut pas du goût des mollahs qui protestèrent vigoureusement auprès de l’ambassadeur jordanien à Téhéran. Au même moment, le chargé d’affaires à Amman, Nasser Kanani rencontrait le vice ministre jordanien des affaires étrangères Nasser Jadeh pour lui signifier que « le régime ne tolérera aucun soutien à l’OMPI, quel qu’en soit le pays et considérera les contacts avec cette organisation comme une ligne rouge, sinon il réagira »
Sur le site de la chaîne de télévision Al-Jazeera, Narimane el-Roussam député au parlement jordanien, qui avait prononcé un discours à Villepinte, s’est dite surprise par la réaction du régime iranien : « de quelle espèce de régime pourri s’agit-il à Téhéran pour être ébranlé par la participation de quelques députés jordaniens à un meeting ? »
Présente à Villepinte, une délégation de chefs de tribus, de représentants de groupes politiques et d’autres dignitaires irakiens a aussi été reçue par Maryam Radjavi qui a remercié ses hôtes pour leur opposition à l’ingérence des mollahs en Irak et pour leur aide et soutien aux membres de l’OMPI qui résident à la cité d’Ashraf. La délégation a réaffirmé sa solidarité avec la Résistance iranienne et a souligné la nécessité de disposer d’une stratégie commune dans la lutte pour la liberté et la démocratie.