Un événement considérable s’est produit à Paris le 22 décembre lors d’une conférence internationale intitulée : « Le camp d’Achraf et la politique vis-à-vis de l’Iran ». Pour la première fois d’anciens hauts responsables américains de l’administration de Georges W.Bush ont reconnu publiquement la légitimité de la Résistance iranienne et plaidé pour le retrait de l’OMPI de la liste américaine des organisations terroristes.
Rudi Giuliani, ancien maire de New York et candidat à la présidentielle américaine de 2008, Frances Townsend, conseillère à la Maison Blanche pour la sécurité intérieure et le contre-terrorisme jusqu’en 2009, Michael Mukasey, ministre de la justice jusqu’en 2009 et Tom Ridge, ministre américain de la sécurité intérieure jusqu’en 2005 unirent leurs voix à celles de Sid Ahmed Ghozali, ancien premier ministre algérien, d’Alain Vivien, ancien secrétaire d’Etat aux affaires européennes, d’Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, d’Anne-Marie Lizin, ancienne présidente du Sénat belge, de Jean-Pierre Brard, député de Seine-Saint-Denis et de Maurice Boscavert, maire de Taverny pour témoigner de leur solidarité avec la Résistance iranienne et réclamer que justice lui soit rendue. On notait aussi la présence de nombreux maires ceints de leur écharpe tricolore.
Les représentants d’Outre-Atlantique, sans aller jusqu’à reconnaitre que l’intervention en Irak des forces de la coalition, qui déstabilisa le pays, n’était pas justifiée puisque les « forces de destruction massive » censées garnir l’arsenal de Saddam Hussein n’existaient que dans l’imagination de quelques bellicistes, ont constaté et déploré l’ingérence croissante de l’Iran dans les affaires de son voisin et l’incapacité du gouvernement irakien à tenir ses promesses, en particulier à garantir la protection des résidents d’Achraf comme il en avait pris l’engagement lorsqu’en janvier 2009, elle lui avait été confiée, en violation flagrante de la quatrième convention de Genève. Tous furent d’accord pour préconiser l’installation permanente à Achraf de forces américaines et d’une équipe d’observateurs de l’ONU.
Revenant sur le contexte dans lequel fut prise la décision d’inscrire l’OMPI sur la liste noire de leur pays, les personnalités américaines reconnurent qu’il s’agissait d’un geste de bonne volonté envers l’Iran des mollahs, d’une tentative d’ouverture en direction d’hypothétiques éléments modérés avec lesquels il aurait été possible de discuter, mais que cette politique de complaisance avait lamentablement échoué. Rudi Giuliani, faisant allusion aux tergiversations qui, en Europe, précédèrent la seconde guerre mondiale, fut catégorique : « Une politique de conciliation face à une dictature ne conduit qu’à la guerre et à la destruction. Il ne peut y avoir qu’une réponse face à la tyrannie : résister avec force et détermination ».
A l’heure où l’Iran défie la communauté internationale en augmentant sans cesse ses capacités d’enrichissement d’uranium à des fins militaires, persister à considérer comme terroriste la principale force organisée d’opposition fut dénoncé comme une aberration par l’ensemble des intervenants qui exhortèrent le Département d’Etat américain à suivre l’avis du tribunal de Washington demandant que l’OMPI soit radiée de la liste noire américaine, comme plusieurs dizaines d’anciens chefs de gouvernements et de ministres du monde entier en ont exprimé le souhait dans des lettres adressées au président Barack Obama.