Député européen depuis 1984, Gérard Deprez est l’un des plus actifs défenseurs de la Résistance iranienne. Né le 13 août 1943 à Noville, un petit village des Ardennes qui fut complètement détruit en raison des violents combats qui opposèrent les défenseurs américains encerclés à Bastogne et les assaillants allemands, il passa son enfance dans des baraquements et eut la douleur de voir son père et son oncle fusillés par des troupes irrégulières de l’armée allemande.
Après des études primaires à l’école du village, et des humanités gréco-latines au petit séminaire de Bastogne, il étudia la littérature et la philosophie avant de se spécialiser en sociologie, obtenant une licence en 1967 et un doctorat en 1974, à l’Université catholique de Louvain. Il enseigna cette matière en tant qu’assistant à Louvain et comme professeur à l’Institut supérieur de culture ouvrière, de 1966 à 1974.
Profondément marqué par les drames vécus durant son enfance, Gérard Deprez s’engagea en politique conscient qu’il était indispensable de construire l’union européenne pour mettre le continent européen à l’abri des horreurs passées. Après un passage au cabinet du ministre de la culture française, il gravit les échelons du Parti social-chrétien (PSC) qu’il présida de 1981 à 1996. Il créa ensuite le Mouvement des Citoyens pour le changement (MCC) dont il assure toujours la présidence.
Député européen de 1984 à juin 2010, puis sénateur de 2010 à 2014, Gérard Deprez a été réélu au Parlement européen en 2014. Il siège dans les commissions budget et LIBE (protection des droits de l’Homme).
Le 2 mars 2016, à l’occasion de la visite de Maryam Radjavi au Parlement européen, Gérard Deprez a dénoncé l’attitude de l’Union européenne et des Gouvernements européens qui, pour des raisons commerciales, ferment les yeux sur les violations des droits de l’homme en Iran, alors qu’ils devraient déclarer que toute intensification des relations avec ce pays doit être conditionnée à la fin des exécutions publiques et à une nette amélioration des droits de l’homme. Il a insisté sur le contraste entre cette réception chaleureuse et celle, deux mois plus tôt, du ministre iranien des affaires étrangères Javad Zarif mal à l’aise sous le feu des questions relatives aux droits de l’homme. Le 5 avril, au nom des Amis d’un Iran libre, Gérard Deprez s’est félicité du refus de l’Autriche d’interdire une manifestation de l’opposition iranienne lors de la visite que devait faire Rohani et que celui-ci a, de ce fait, annulée.