Venu rendre visite, le 1er novembre, à Maryam Radjavi, dans les locaux du CNRI en compagnie de son épouse et de sa petite fille de six ans, Gloria, Alejo Vidal Quadras, vice président du parlement européen et ami de longue date de la Résistance iranienne ne s’attendait certainement pas à recevoir un accueil aussi solennel et aussi chaleureux. On avait déployé le tapis rouge et c’est aux accents d’une musique espagnole, entre deux haies d’Iraniens et de voisins français que le trio, abondamment fleuri, fit son entrée, accueilli par la présidente élue de la Résistante qui, dans une brève allocution, lui souhaita la bienvenue et le remercia pour le soutien que lui-même et ses amis du Groupe interparlementaire européen des amis d’un Iran libre n’ont jamais cessé de lui apporter.
L’illustre visiteur reçut en cadeau son portrait réalisé en Iran sur une toile finement tissée avant d’être mis en communication par liaison satellite avec la cité d’Achraf où, après l’avoir longuement ovationné, les résidents tinrent à lui exprimer leur gratitude, à lui rappeler sa visite de l’automne 2008 et à lui faire part des graves difficultés provoquées par le blocus que leur impose l’actuel gouvernement irakien. Un médecin l’informa de la situation critique de certains malades et deux jeunes résidents dont les pères sont prisonniers politiques en Iran –l’un deux récemment condamné à mort- lui ont expliqué la répression brutale dont souffrent dans ce pays les familles des Achrafiens et les sympathisants de l'OMPI.
Rappelant la résolution du Parlement européen sur Achraf, adoptée le 24 avril 2009, son vice président a déclaré : « il n'y a aucun doute que les mesures contre les résidents d'Achraf violent toutes les conventions internationales et sont considérées comme des crimes contre l'humanité ». Il a précisé que la procédure ouverte par la cour nationale espagnole pour enquêter sur les crimes commis par les responsables irakiens dans les attaques sanglantes de la fin du mois de juillet 2009 prendrait également en compte tous les crimes commis depuis cette date, y compris leur torture psychologique par des haut-parleurs déversant jour et nuit des torrents d’insultes et de menaces.
Après avoir rendu hommage aux 1000 femmes d’Achraf, le Dr Vidal Quadras résuma en ces mots le sens de son action : « En défendant ceux qui cherchent la liberté en Iran et en soutenant la démocratie dans ce pays, nous prenons en fait la défense de notre propre identité humaine, de la démocratie et des droits de l'homme partout dans le monde».