Le perfide Martin Kobler, chef de la Mission d’assistance des Nations-Unies pour l’irak, qualifié de « menteur professionnel » par l’ancien maire de New-York, Rudy Giuliani, s’est encore surpassé dans sa lettre du 6 avril qu’il a largement distribuée à Genève, Berlin, New-York et Washington.
N’en étant pas à un mensonge près, il a porté des accusations aussi fausses que ridicules contre les résidents du camp Liberty prétendant que les observateurs ne pouvaient pas y circuler librement, que des murs de protection avaient été brisés pour servir de matériaux dans la construction d’un terrain de sport et que les sacs de sable destinés à protéger les baraquements étaient utilisés pour des travaux de maçonnerie. Ces déclarations fantaisistes servent de prétexte au pouvoir irakien pour interdire l’accès au camp de 200 000 sacs de sable achetés par les résidents en dépit des promesses qui leur ont été faites, le 28 mars par une délégation d’officiers irakiens venus inspecter le site.
Une telle mauvaise foi est intolérable et discrédite l’ONU dont le secrétaire général Ban Ki-moon serait bien inspiré de prendre la mesure qui s’impose : le remplacement pur et simple de Martin Kobler par un représentant honnête et impartial. Mais on voit mal l’ONU désavouer son représentant, compromettre ses bonnes relations avec Maliki, perturber un équilibre apparemment fragile pour régler un problème qui ne concerne que trois milliers d’exilés dans un pays de trois millions d’habitants. Martin Kobler partira un jour, avec les honneurs et de l’avancement. Puisse son remplaçant ne pas lui ressembler !