L’accord conclu le 25 décembre 2011 entre l’ONU et le gouvernement irakien, sans consultation des responsables de la cité d’Achraf, prévoit le regroupement des résidents au camp Liberty, une ancienne base militaire américaine très bien équipée, avant leur départ volontaire en tant que réfugiés politiques vers l’Europe ou les Etats-Unis. A cette datte, l’opération semblait raisonnable et, en signe de bonne volonté, 400 personnes se sont déclarées prêtes à quitter Achraf pour le camp Liberty, avec leurs véhicules et leurs biens meubles.
Violant l’accord, le premier ministre irakien est entré en action. Sur son ordre le camp a été pillé, vandalisé ; sa surface réduite à moins d’un km2 et ceinte d’un mur de 3,60 m de haut.
Comme l’on fait observer les intervenants des conférences des 6 et 21 janvier à Paris, du 7 février à Bruxelles et du 11 février à Paris, Maliki a décidé de transformer Liberty en un camp de concentration avec interdiction à quiconque d’en sortir et à toute personne : avocats, médecins …d’y entrer. Les conditions y seraient pires que dans une prison où les détenus peuvent bénéficier de soins et de visites. On comprend aisément que les Achrafiens rechignent à quitter leur base d’autant qu’on leur refuse l’envoi, en reconnaissance, de techniciens capables de remettre en service les installations saccagées par les Irakiens, à commencer par l’alimentation en eau potable. La présence de policiers armés à l’intérieur du camp n’est pas non plus tolérable car traumatisante pour le millier de femmes concernées et susceptible de conduire à des affrontements lourds de conséquences
Enfin, pris dans la nasse, les responsables d’Achraf contre qui des mandats d’arrêt arbitraires ont été délivrés, ne pourraient pas échapper à une extradition en Iran synonyme pour eux de torture et de mort.