Parqués sur un espace d’un demi km2, encerclés et sans cesse agressés par l’armée irakienne, privés de tout contact avec l’extérieur, les 2000 résidents de Liberty, véritable camp de concentration, gardent un moral à toute épreuve.
La plus grande partie de leurs biens personnels, de leurs véhicules et de leurs matériels a été confisquée par les Irakiens ou reste bloquée à Achraf, notamment des climatiseurs qui seraient bien utiles en cette saison où la température avoisine les 60°. Peu leur importe ! Sans moyens de manutention, ils se coltinent, à bras, de lourdes charges et mettent toute leur énergie à humaniser un peu leur lieu de détention en aménageant des chemins, des espaces de rencontre ; en plantant fleurs et arbustes. Ils disent non à la fatalité, au découragement, à la résignation. Ils ne se laisseront pas briser, garderont jusqu’au bout leur dignité et leur idéal.