Le 7 septembre, après 72 jours d’incarcération et de grève de la faim, les 36 otages enlevés le 28 juillet lors de l’attaque de la cité d’Achraf par les forces armées irakiennes, ont été libérés. 72 jours de détention dans des conditions inhumaines, de sévices corporels lors des transferts brutaux de prison en prison, n’ont pas réussi à les faire plier. Le complot dont ils furent victimes visait, en les éloignant de leur base, à montrer qu’ils étaient sous influence, endoctrinés par leurs dirigeants mais que, livrés à eux-mêmes, ils renieraient leur idéal et seraient sensibles aux chants des sirènes.
Ils n’auraient eu qu’un mot à dire pour que cesse le cauchemar. Aucun d’eux n’a cédé, malgré la faim, la soif, la souffrance et la vie qui peu à peu les abandonnait. Ce qu’il leur restait de forces quand ils ont regagné Achraf, ils l’ont utilisé, sur leurs brancards, à faire avec deux doigts le V de la victoire.
Survivront-ils à ce calvaire malgré les soins intensifs qui leur sont prodigués à l’hôpital d’Achraf ? Beaucoup en garderont d’irrémédiables séquelles. Par leur courage et leur refus de capituler, ils ont contraint Maliki à céder, infligeant aux mollahs et à leurs complices en Irak, aux décideurs et aux exécutants du complot contre les Moudjahidine, un formidable camouflet.
Le fait qu’ils ont été reconduits à Achraf après leur libération et non pas assignés à résidence loin du camp, revêt une grande importance ; c‘est une reconnaissance implicite de sa légitimité. Il n’est pas pour autant à l’abri d’une nouvelle agression et une grande vigilance reste de mise pour dissuader Maliki de s’y risquer.
De plus en plus contesté dans son pays, le guide suprême Ali Khamenei a voulu frapper un grand coup en Irak pour anéantir son plus redoutable adversaire. C’est raté !