Lorsqu’au premier janvier 2009, les Américains cédèrent le contrôle de la cité d’Achraf aux forces armées irakiennes, contre la promesse illusoire que les résidents seraient traités avec humanité, il était prévisible que les hommes de Maliki mettraient tout en œuvre pour détruire ce symbole de la Résistance iranienne. La lutte entre des militaires solidement armés et équipés par les dotations américaines et des civils sans armes aurait dû rapidement tourner à l’avantage des premiers. Il n’en fut rien. Soumis à un blocus inhumain, assourdis nuits et jours par 300 hauts parleurs hurlant à toutes forces injures et menaces, victimes d’attentats contre leurs sources d’approvisionnement en eau, harcelés et agressés en permanence, les résidents tinrent bon.

 

Encouragé par son mentor, Ali Khamenei, Maliki décida qu’ils devaient être tués. On assista alors, sous le regard indifférent de la communauté internationale –au premier rang de laquelle les USA qui s’étaient engagés par écrit à protéger chaque résident d’Achraf- à une série d’attaques meurtrières. La première eut lieu les 28 et 29 juillet 2009. Elle fit 11 morts et quelques 500 blessés. Les résidents furent frappés à coups de matraques et de barres de fer, arrosés d’eau bouillante ou écrasés par des blindés. Aucune arme à feu ne fut utilisée. 36 hommes furent pris en otages et libérés seulement 72 jours plus tard dans un état de santé catastrophique. Une agression dans la nuit du 15 au 16 avril 2010 fit encore 5 blessés.

 

 

 

Le premier juillet 2010, la décision du nouveau président américain de sortir son pays du guêpier irakien amena le départ des troupes stationnées au cantonnement de Grizzly, à proximité d’Achraf et, du même coup, celui des observateurs de la MANUI (Mission d’assistance des Nations-Unies pour l’Irak).. La cité se trouva totalement isolée. Six mois plus tard, le 7 janvier 2011, après de  longs préparatifs qui ne provoquèrent aucune réaction de la communauté internationale pourtant pleinement informée du drame qui se préparait, une nouvelle attaque, avec l’utilisation de quelques armes à feu, fit 176 blessés dont 91 femmes.

Le pire était à venir. Il se produisit le 8 avril après que les observateurs américains se soit, la veille, ostensiblement éloignés du camp. A 0h45, 2500 militaires, sous les ordres du général de corps d’armée Ali Gheidan commandant de l’infanterie irakienne, ouvrirent le feu sur les résidents sans arme, tandis que des engins blindés sillonnant le camp écrasaient tout sur leur passage. Au matin du 12 avril, on comptait 34 morts dont 8 femmes.

 

Le 21 décembre 2011, sans que les intéressés soient consultés, Maliki conclut un accord avec l’ONU pour que les résidents d’Achraf soient transférés près de Bagdad, au camp Liberty, une ancienne base américaine présumée sure et confortable, en fait, pillée et dégradée par les Irakiens. C’est alors qu’intervint le dénommé Martin Kobler, chef de la MANUI, successeur à ce poste d’Ad Melkert, un homme intègre qui sut toujours garder ses distances avec le pouvoir irakien. Comme l’a fait remarquer le sénateur américain Torricelli, représentant légal des Achrafiens, chargé de résoudre la question des biens d’Achraf, consolider et protéger le gouvernement de Maliki contre toute perturbation potentiellement évitable sembla pour la MANUI le seul moyen d’empêcher l’Irak de s’enfoncer dans la guerre civile sur des bases ethniques ou sectaires. Dans ces conditions, Martin Kobler se fera en toutes occasions le complice actif de Maliki, avec pour mission prioritaire, le démantèlement d’Achraf. Il mentira sur les conditions de vie à Liberty, truquera des rapports comme l’a révélé Tahar Boumedra, ancien chargé du dossier d’Achraf à la MANUI. Et quand les Achrafiens, contraints de quitter leur base par l’ultimatum de Maliki leur enjoignant de la faire avant la fin du mois d’avril 2012, arriveront à Liberty, ils auront conscience d’avoir été trompés et conduits dans une véritable prison où leur sécurité est loin d’être assurée. Le gouvernement irakien a fait retirer les murs de protection.  Le 9 février 2013 et le 15 juin, des tirs de mortier feront dix morts et des centaines de blessés   

 

Une centaine de personnes sont restées à Achraf pour maintenir les biens en bon état et les protéger d’éventuels pillards. L’OMPI est sortie de la liste noire américaine, privant Maliki de son principal argument pour en persécuter les membres. Il ne désarme pas pour autant et décide de frapper un grand coup : le premier septembre, ses troupes exterminent la moitié des personnes encore présentes et emmènent sept otages. Dans la nuit du 11 au 12 septembre, les 42 survivants du massacre sont transportés au camp Liberty.

 

Le rêve longtemps caressé de voir les gens de Liberty retourner à Achraf pour y être plus en sécurité s’est définitivement brisé. Les mollahs ont gagné une bataille, mais pas la guerre, car si Achraf n’est plus, l’esprit d’Achraf demeure, bien vivant, et où qu’ils soient ceux qui y vécurent continueront le combat, jusqu’à la victoire qui n’est peut-être pas si lointaine !

 

Vaste soutien international pour la défense d'Achraf

Le sort des résidents d’Achraf dépend de l’issue du combat difficile parce qu’inégal qui oppose les mollahs iraniens et leur exécuteur des basses œuvres, le premier ministre irakien, à une pléiade d’organisations et de personnalités aux moyens d’action limités, qui…

Une télé britannique complice des mollahs

Ne pouvant agir eux-mêmes, les services de renseignement iraniens ont sous-traité à la chaine britannique de télévision Channel 4 News , l’espionnage des membres de l’OMPI rassemblés en Albanie. Le 10 août, une équipe dirigée par Madame Hilsum, rédactrice en…

Une situation inextricable

Le premier ministre irakien Nouri al-Maliki affirme qu’il n’est pour rien dans le massacre commis le 1er septembre à Achraf et l’enlèvement des sept otages. Lors de sa visite aux USA, il l’a dit à Obama qui l’a crû ou…

Une oasis créée par l'homme en plein désert

Plus qu’un camp, une ville. Depuis les premiers mois de l’année 2009, plus personne ne peut entrer à Achraf, exceptés les forces armées irakiennes et les agents du régime iranien. Ceux qui s’y rendirent auparavant, dont une quinzaine d’habitants du…

Un tournant décisif

Le 7 septembre, après 72 jours d’incarcération et de grève de la faim, les 36 otages enlevés le 28 juillet lors de l’attaque de la cité d’Achraf par les forces armées irakiennes, ont été libérés. 72 jours de détention dans…

Un tournant dans l'histoire de la Résistance iranienne: l'évacuation de la cité d'Achraf

Lorsqu’au premier janvier 2009, les Américains cédèrent le contrôle de la cité d’Achraf aux forces armées irakiennes, contre la promesse illusoire que les résidents seraient traités avec humanité, il était prévisible que les hommes de Maliki mettraient tout en œuvre…

Un plan européen pour la survie des résidents d'Achraf

Le président irakien Nouri al-Maliki, le vassal des mollahs, exige que les résidents d’Achraf aient quitté leur base avant la fin de l’année 2011. Depuis que les Américains, reniant les accords écrits passés avec les Moudjahidine en 2003, lui ont…

Un large soutien des femmes irakiennes

Les femmes irakiennes seraient les premières victimes si un régime analogue à celui de l’Iran était instauré dans leur pays. Beaucoup en sont conscientes et militent pour éviter une pareille catastrophe. La délégation française en a rencontré plusieurs, militantes au…

Un harcèlement ininterrompu

La police et les forces armées irakiennes, infiltrées par des éléments de la force terroriste iranienne Qods, multiplient les actes de malveillance envers les résidents d’Achraf et de Liberty, à la grande satisfaction du président de la Commission pour la…

Un grave danger plane sur Achraf

Depuis que les Américains ont cédé, en janvier 2009, le contrôle de la cité d’Ashraf aux forces de sécurité irakiennes, celles-ci lui imposent un véritable blocus, interdisant l’entrée du camp aux familles venues rendre visite à leurs proches. Un groupe…