L’Union Européenne revoit deux fois par an sa liste des organisations terroristes et y inscrit systématiquement l’OMPI, sans tenir compte de toutes les décisions de justice décrétant cette inscription illégale et non fondée. Comme l’exécutif européen, qui décide de l’inscription, a toujours un temps d’avance sur la justice qui la conteste, quand une inscription est annulée, une autre a déjà été faite et l’annulation de la précédente ne la concerne pas.
C’est ce qui vient encore de se produire : un jugement d’octobre 2008 a cassé l’inscription faite en décembre 2007, mais l’OMPI reste sur la liste car elle y a été réinscrite en juillet 2008, à la demande de la France prenant le relai de la Grande Bretagne désavouée par ses propres tribunaux.
Cette nouvelle inscription a-t-elle été précédée d’un débat sérieux entre les ministres des affaires étrangères ? Pas du tout ! Elle a été prise en catimini, sans la moindre discussion par les ministres de l’agriculture, personnages on ne peut plus compétents pour prendre pareille décision ! Cette farce, digne du Père Ubu, pourrait faire sourire si les mollahs ne tiraient pas profit de l’étiquette de terrorisme collée à l’OMPI pour persécuter la Résistance iranienne et faire planer une terrible menace sur les Moudjahidine d’Ashraf.