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Frère aîné de Massoud, Kazem Radjavi était un intellectuel iranien particulièrement brillant, titulaire de six doctorats en droit et en sciences politiques obtenus dans des université françaises et suisses. Il avait enseigné ces matières à l’université.
Après la Révolution de 1979, en raison de sa réputation et de sa popularité en Iran, le Dr Radjavi fut choisi pour être le premier ambassadeur du pays au siège européen des Nations Unies à Genève. Il démissionna deux ans plus tard pour protester contre les violations croissantes des Droits de l’Homme commises par la théocratie au pouvoir en Iran.
Représentant en Suisse du principal mouvement d’opposition, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), il est devenu aux Nations unies un fervent défenseur des Droits de l’Homme en Iran,, jouant un rôle clé dans la révélation au monde de la répression barbare, de la torture et des exécutions du régime dans les années 1980. .Pour cette raison, il s’est attiré la colère de la théocratie. Sur l’ordre direct du ministre des Renseignements de l’époque, Ali Fallahian, un commando de 13 personnes a été envoyé de Téhéran en Suisse et a assassiné le Dr Radjavi le 24 avril 1990 avant de réussir à regagner l’Iran.
Saisie de l’affaire, la justice suisse a failli la classer sans suite, invoquant le délai de prescription de trente ans. Revoyant la question, le Tribunal pénal fédéral suisse a ordonné la réouverture de l’enquête sur l’assassinat du Dr Radjavi, considérant dans sa décision du 23 septembre 2021 qu’il ne s’agit pas d’un « meurtre », mais d’un « génocide » et d’un « crime contre l’humanité », imprescriptibles, commis dans le prolongement du massacre des prisonniers politiques survenu en 1988 à la suite d’une fatwa de Khomeini.
Cette décision est une grande victoire pour la Résistance iranienne.