Sous la présidence de François Colcombet, ancien juge, ancien député et co-fondateur du CFID, une conférence s’est tenue sur ce thème le 4 mars 2009, à Paris, Salon Hoche, en présence de Maryam Radjavi, invitée d’honneur. Il s’agissait de tirer les conséquences juridiques et politiques du retrait de l’OMPI de la liste européenne des organisations terroristes, survenu le 26 janvier 2009.
Les intervenants ont souligné la nature politique de l’information judiciaire ouverte depuis huit ans en France contre des membres et des sympathisants de la Résistance iranienne et invité les autorités françaises à y mettre fin, maintenant que l’accusation de menées terroristes ayant servi de prétexte à son ouverture a été réfutée par le tribunal européen de première instance. Les avocats de la défense, ont déclaré leur intention de déposer prochainement une demande de non-lieu.
Le professeur Antonio Cassesse, ancien président du tribunal international pour l’ex Yougoslavie, Bernard Bouloc, professeur de droit pénal et Maître Jean-Pierre Spitzer, l’avocat de l’OMPI devant la cour européenne de justice rapportant l’avis juridique du professeur Henri Labayle, spécialiste du droit parlementaire européen, ont mis l’accent sur les méthodes et les manières inéquitables et immorales utilisées au cours de la procédure.
Daniel Jacoby, président d’honneur de la Fédération internationale des droits de l’Homme, a stigmatisé l’empressement mis par les gouvernements français à faire plaisir au système dictatorial au pouvoir en Iran.
En conclusion, Jean-Pierre Michel, président du CFID, a déploré que faute d’une doctrine bien définie, la politique étrangère de la France à l’égard de l’Iran se décide plus dans les bureaux du groupe Total que dans ceux du Quai d’Orsay.