Cette rubrique n’a pas la prétention d’enseigner le farsi aux lecteurs de la Lettre persane ; elle se propose seulement de leur présenter quelques éléments de grammaire par comparaison avec le français.
Abordons aujourd’hui le cas de la conjugaison des verbes réguliers en prenant pour exemples le verbe français : arriver et son homologue persan : résidan.
Pour conjuguer : arriver, on utilise le radical : arriv, auquel on ajoute une terminaison qui varie selon le mode, le temps et la personne :
-présent de l’indicatif : j’arrive, nous arrivons,
-conditionnel présent : j’arriverais, nous arriverions.
En farsi, les terminaisons ne dépendent que de la personne : am, i, é ou as, im, in, an, et ne dépendent ni du mode ni du temps. On exprime ceux-ci au moyen de deux radicaux : R1 et R2 précédés ou non de deux préfixes : mi et bé. Dans notre exemple : R2=résid et R1=rés
-présent de l’indicatif : mi + R1 + terminaison. mirésam (j’arrive), mirésim (nous arrivons)
-présent du subjonctif : bé + R1 + terminaison. bérésim,(que nous arrivions)
-prétérit : R2 + terminaison : résidam (j’arrivais), résidim (nous arrivions)
Remarque : bé + R1, sans terminaison, correspond à l’impératif. bérés (arrive !)
Avec le verbe raftan (aller) pour lequel R1 = r, on obtient : bérim (allons !)