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Avant de devenir l’apôtre des sans-logis, le défenseur des pauvres et des exclus, l’Abbé Pierre avait été un authentique résistant, sauvant par son action beaucoup de vies humaines. Celui qui avait si bien su concilier vertus chrétiennes et valeurs républicaines était depuis quinze ans l’un des plus ardents partisans de la Résistance iranienne, en faveur de laquelle il était intervenu à différentes reprises auprès des autorités françaises et européennes.
En dépit des pressions qu’il eut à subir, il ne trahit jamais la cause de ceux qu’il appelait ses frères.
Sa disparition au seuil de l’année 2007 fut cruellement ressentie par la communauté franco-iranienne du Val d’Oise qui lui rendit hommage, le 27 janvier en même temps qu’une cérémonie à sa mémoire se déroulait à Ashraf, en Irak, le bastion des résistants.
Dans son allocution, Maryam Radjavi, la présidente élue de la Résistance, a notamment déclaré : L’Abbé Pierre était un insurgé de Dieu, un combattant de la liberté contre le fascisme. Son message était celui de la persévérance sans faille dans la voie de la bonté, non pas pour préserver ce qui est, mais pour bâtir ce qui doit être. Il y a treize ans, quand je suis allé le voir à Esteville, il m’a emmenée dans sa petite chapelle et nous avons prié ensemble pour la Résistance. Cette année, juste avant Noël, quand je suis allé le voir, il m’a offert une bible et il m’a dit : « Mets la dans ta bibliothèque à coté du Coran, pour montrer l’amitié et la fraternité entre les religions ». Cher, Abbé, conclut-elle, nous avons appris de vous le sacrifice pour les autres, parce que vous avez dit que la foi et la croyance, sans le sacrifice pour les autres, sont vides de sens.
Dans son dernier communiqué, le 23 décembre 2006, à la suite d’une rencontre avec Mme Radjavi, l’Abbé Pierre avait déclaré : « J’espère que nous verrons bientôt la fin des souffrances des Iraniens sous la dictature religieuse et l’instauration de la démocratie en Iran ». Il s’était réjoui du jugement de la Cour européenne de justice annulant l’étiquette de terroriste collée aux Moudjahidine du Peuple et l’avait qualifié de « victoire de la justice sur la calomnie ». Enfin, il avait demandé que « la France mette fin à l’injustice infligée à la Résistance iranienne » et souhaité « la clôture du dossier du 17 juin 2003 contre les membres de la Résistance ».