Brillant journaliste de presse écrite, Jean-Claude Maurice nait à Paris le 9 juin 1943. Titulaire d’une licence d’histoire et diplômé du Centre de formation des journalistes de Paris, il fait ses débuts au quotidien Paris-Presse puis occupe des postes de chef de service à « 24 heures » et à Jours de France avant de devenir rédacteur en chef adjoint à l’hebdomadaire Télé poche. En 1981, il intègre le Journal du dimanche qui vient d’être repris par le groupe Hachette-Filipacchi. D’abord chargé de la rubrique spectacles-télévision, il est nommé successivement rédacteur en chef adjoint, rédacteur en chef puis directeur de la rédaction, poste qu’il occupe de juin 1999 à décembre 2005.
Il publie, chez Plon, en 2009, un livre intitulé : « Si vous le répétez, je démentirai… » dans lequel il relate d’une plume acérée, tout ce qu’il a vu, entendu et noté à l’occasion de ses contacts professionnels avec Jacques Chirac, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy.
Ce livre fourmille d’anecdotes sur les coulisses du pouvoir et de la diplomatie. L’auteur raconte notamment comment il fut le témoin bien involontaire de l’accord passé à Téhéran entre Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères et son homologue iranien, en vue de démanteler la Résistance iranienne basée en France depuis vingt ans. A Téhéran, au ministère des Affaires étrangères, une délégation française rencontre une délégation iranienne. Après la photo traditionnelle, les journalistes quittent la salle de conférence. Jean-Claude Maurice qui a oublié sa serviette y retourne. Les portes se referment derrière lui. Pris pour un diplomate, il est prié de s’asseoir et il assiste au marchandage qui conduira à la rafle du 17 juin 2003. « Mais qu’est-ce que tu fais là ?-dira Villepin à la sortie- Tu as tout entendu ? C’est pas croyable ! J’espère que tu vas tout oublier. Il en va de notre crédibilité. »
On connait la suite : les arrestations, les libérations, les immolations et 11 ans de lutte pour en arriver au non-lieu du 17 septembre 2014 marquant l’échec définitif du complot que Jean-Claude Maurice eut le courage de dénoncer, faisant ainsi honneur à son métier de journaliste libre et indépendant.