C’est une figure marquante de la ville de Taverny, dont il fut la maire durant plus de 25 ans, qui vient de mourir d’une crise cardiaque survenue à son domicile au matin du 25 juin 2014.
Né à Paris en 1942, Maurice Boscavert obtint son baccalauréat de philosophie au collège Colbert de Paris et fit des études supérieures à l’Université Paris Sorbonne et à l’Institut des Hautes études politiques. Sportif accompli, il pratiqua le basket-ball de haut niveau au club de Franconville. Avide de culture, il se passionna pour l’Histoire avec une préférence pour la période de l’Antiquité.
Il commença par enseigner le français, l’histoire et la géographie au collège de Taverny puis devint successivement responsable de la Fédération des œuvres laïques du Val d’Oise et des activités sociales de l’ORTF. Militant socialiste, il entra en 1977 au conseil municipal de Taverny dont il devint le maire en 1989. Il fut, en outre, élu trois fois de suite conseiller général du canton de Taverny.
Marié, père de trois enfants, Maurice Boscavert inscrivait son action politique « dans le cadre d’une société laïque organisée autour de la mutualisation et non pas de la concurrence », affirmant que : « nous avons un devoir de solidarité et de partage envers chacun d’entre nous. »
Le sort des opposants iraniens victimes de la rafle du 17 juin 2003 ne le laissait pas indifférent et il fut l’un des premiers à prendre leur défense avec la détermination qui le caractérisait. Il fut de toutes les manifestations de tous les rassemblements, dont celui de 2010 qu’il accueillit dans sa ville et qui fut un grand succès.
Il créa, en 2010, le Comité des maires de France en défense d’Achraf qui fédère plus de 14 000 maires et élus français. Gravement malade, il se faisait un devoir et une joie de participer au récent meeting de Villepinte, déclarant, dans un message que « jusqu’à son dernier souffle il rechercherait la justice pour les personnes vulnérables et que même quand il aurait rendu l’âme et que sa bouche serait pleine de terre, ses lèvres bougeraient encore pour demander justice. »