Adrianus Petrus Whilhelmus « Ad » Melkert naquit le 12 février 1956 à Gouderak, en Hollande du sud, dans une famille catholique romaine. Il fréquenta l’école primaire catholique de Moordrecht jusqu’en 1968 et poursuivit ses études au Coornhert Gymnasium de Gouda. Diplômé en 1974, il étudia les sciences politiques à l’Université d’Amsterdam et adhéra au Parti politique des radicaux (PPR) où il occupa plusieurs postes de responsabilité jusqu’à son entrée au Conseil d’administration et sa désignation à la troisième place sur la liste PPR pour les élections de 1979 au Parlement européen.
En 1981, il quitta le PPR pour le parti travailliste (PvdA). En 1986, il devint directeur des affaires internationales dans la branche néerlandaise d’Oxfam et s’installa à La Haye.
En 1986, élu député à la seconde chambre, il prit la présidence des élus travaillistes de la commission des finances trois ans plus tard. Le 22 août 1994, au sein d’une coalition gouvernementale présidée par le chef du PvdA, Wim Kok, il fut nommé ministre des Affaires sociales et de l’emploi. Après les élections législatives de 1998, il quitta le gouvernement et devint président du groupe travailliste à la seconde chambre. Le 15 décembre 2001, il fut choisi pour succéder à Wim Kok et investi comme tête de liste pour les législatives du 15 mai 2002. Ces élections furent un désastre pour les travaillistes qui perdirent la moitié de leurs députés. Melkert abandonna alors l’ensemble de ses fonctions et se retira de la vie politique.
Après un passage à la Banque mondiale, Ad Melkert, qui parle couramment cinq langues, entama une nouvelle carrière au sein de l’Organisation des Nations-Unies. Désigné en 2006 administrateur du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et donc secrétaire général adjoint des Nations-Unies, il renonça à ce poste en 2009 afin d’occuper, jusqu’au 1er octobre 2011 celui de représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Irak. Chef de la Mission d’assistance des Nations-Unies pour l’Irak (MANUI), il eut à s’occuper du sort des résidents de la cité d’Achraf et s’acquitta de sa tâche avec impartialité et beaucoup d’humanité en dépit de l’opposition systématique du premier ministre Maliki, l’ami des mollahs. Il ne put rien contre la tuerie du 8 avril 2011 dans un camp livré à son triste sort par les forces américaines venues quatre jours plus tôt se rendre compte de la situation et reparties aussitôt pour laisser le champ libre aux agresseurs, comme lors d’une précédente attaque. L’accès du camp lui fut même interdit.
Préoccupé par le sort des résidents du camp Liberty, Ad Melkert est intervenu lors des deux derniers rassemblements annuels de la Résistance iranienne pour réitérer son engagement « à continuer d’œuvrer pour la justice, de frapper à toutes les portes closes, aussi longtemps qu’il faudra, pour qu’elles s’ouvrent, d’encourager la communauté internationale à cesser de détourner le regard afin d’apporter aux habitants du camp Liberty la liberté et un départ pour une nouvelle vie. » Il a présenté une liste de mesures immédiates pour atteindre ce but et a exhorté les parties concernées à écouter la voix de la raison afin que les droits de l’homme l’emportent sur les spéculations politiques.