Il fait partie de ces hommes d’exception dont la compétence n’a d’égal que la simplicité. Il a occupé de très hautes fonctions mais fait toujours preuve d’une grande courtoisie envers tous ceux qui ont le privilège de l’approcher.
Beaucoup d’Auversois sympathisants de la résistance iranienne connaissent Lord Slinn of Hadley l’un de ses plus fidèles et talentueux défenseurs qui œuvre sans relâche pour faire reconnaitre ses droits.
Admis au Barreau d’Angleterre à Gray’s Inn en 1956, celui qui n’était alors que Gordon Slinn passa plusieurs années dans les milieux universitaires de Cambridge et de Londres où il pratiqua le droit commercial et la « common law ». Il servit ensuite le gouvernement britannique pendant une dizaine d’années, occupant divers postes de conseiller juridique, notamment celui d’Avocat principal du Trésor du Royaume Uni de 1974 à 1976. Il fut alors nommé juge à la Division du Banc de la Reine de la Cour supérieure d’Angleterre où il siégea jusqu’en 1981, année qui le vit accéder à la fonction d’Avocat général auprès de la Cour de justice de la Communauté européenne dont il devint juge de 1988 à1992.
En 1992, lors de sa nomination comme Lord d’Appel, c'est-à-dire juge à la Cour de cassation –poste qu’il occupa jusqu’en 2002- Gordon Slinn a été fait Pair à vie et membre du Conseil privé, devenant Lord Slinn of Hadley.
Son expérience de juge à la Cour de justice européenne et sa parfaite connaissance du dossier furent d’un grand secours à l’OMPI dans son recourt contre son inscription sur la liste européenne des organisations terroristes et dans la décision historique de décembre 2006 jugeant celle-ci illicite et non fondée.
Lord Slinn est tout le contraire d’un magistrat austère. Il joint à tous ses titres ceux de Chevalier du taste-vin et de Commandeur d’honneur de la Commanderie du Bontemps et du Médoc, ce qui le rend encore plus sympathique auprès de ses amis français.