Rouhollah Khaleghi naquit à Mahan, une petite ville près de Kerman en 1906, l’année de la Révolution Constitutionnelle, dans une famille de musiciens. Très tôt attiré par la musique, il commença par apprendre à jouer du târ, puis à 17 ans, avec l’autorisation de son père, il se mit à l’étude du violon à l’Institut de Musique de Téhéran dont il fut l’un des premiers élèves. Il suivit durant huit ans les leçons d’Ali-Naqi Aaziri, musicologue, compositeur et célèbre joueur de târ. Devenu son assistant, il fut chargé d’enseigner la théorie musicale. 

 

Parallèlement à sa formation musicale, il fréquenta l’Université de Téhéran et obtint des diplômes en langue persane et en littérature.

En 1946, Rouhollah Khaleghi fonda l’Association de la musique d’Iran et en 1949 l’Institut National de la Musique dont il devint le président. Après son premier voyage en URSS, en 1955, il intégra le comité directeur d’une association irano-soviétique.

En tant que conseiller musical à Radio Iran, il fut l’un des fondateurs du programme connu sous le nom de Gol Ha (les fleurs), comprenant cinq catégories de musiques iraniennes :

*Les fleurs variées : musique iranienne savante.

*Les fleurs sauvages : pour promouvoir les musiques régionales.

*Les fleurs éternelles : pour promouvoir la littérature iranienne ; chaque pièce étant accompagnée d’une présentation du poète dont le poème servait de paroles au morceau choisi.

*Fleur verte : morceau relativement court.

*Une branche de fleur : chant et musique sans présentation de poètes.

Khaleghi est l’auteur d’une histoire de la musique persane, publiée en deux volumes, et de plusieurs ouvrages sur la théorie musicale.

Son œuvre la plus célèbre est incontestablement l’hymne Ey Iran, composé sur des paroles écrites en 1946 par Hossein Gol-e-Golab, lors de l’occupation de l’Iran par des troupes étrangères. Celui-ci aurait dit : « en 1944, les bruits de pas des armées des envahisseurs dans les rues étaient une raison suffisante pour réveiller chaque patriote et m’ont inspiré pour écrire cet hymne. »

Ey Iran commence ainsi :

Ô Iran, contrée de terre précieuse
Ton sol est la source de tout art
Que les esprits du mal restent loin de toi
Que ton règne soit éternel.

Utilisé de manière non officielle comme hymne national iranien entre le départ du Shah en février 1979 et l’adoption de l’hymne national de la République islamique en mars 1980, Ey Iran est l’hymne national de la Résistance iranienne.

Décédé en Autriche, à Salzburg, en 1965, Khaleghi est enterré à Téhéran, au cimetière Zahir o-dowleh.

 

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