Sala vivait heureuse dans son pays, l’Iran, jusqu’à ce que son mari soit arrêté, torturé puis exécuté par le régime des mollahs. Contrainte à l’exil, elle décida de mettre son talent de peintre, sculpteur et cinéaste au service de son peuple et fit de la défense des droits de l’Homme une règle de vie. Toute son œuvre est inspirée par la souffrance des hommes et des femmes victimes de la barbarie d’une dictature d’un autre âge.
A l’aube du 17 juin 2003, sans comprendre ce qui lui arrivait, elle fut arrêtée, bousculée, emprisonnée, sur cette terre de France qu’on lui avait présentée comme une terre d’asile, le pays de la liberté. Inculpée sans la moindre preuve parce que son nom figurait probablement sur une liste communiquée à la DST par le régime iranien, coupable seulement d’être une femme militante, artiste de surcroit, elle attend depuis bientôt six ans que justice lui soit rendue.
Hossein Farahi raconte son histoire dans un film poignant intitulé : « Les souffrances de Sala », un hommage aux images parfois insoutenables à cette intellectuelle réfugiée victime d’un marchandage d’Etat.