Elle est présente au premier rang, aux cotés de son compagnon, le peintre Bahram Alivandi, dans la plupart des manifestations organisées par la Résistance iranienne, qu’il s’agisse de demander justice pour l’OMPI ou de défendre les Moudjahidine de la cité d’Ashraf où résident leurs deux fils, Shahram et Benam.
Avant de s’engager dans l’action militante, en tant que membre du Conseil national de la Résistance iranienne, Nahid Hematabadi, auteur de nombreux articles, fut une grande cantatrice dont la renommée dépassa largement les frontières de l’Iran. Elle s’initia très jeune à la musique par l’étude du violon avant d’entrer au conservatoire d’art lyrique. Durant ses études, elle donna plusieurs concerts pour la télévision et se produisit dans des églises arméniennes de Téhéran.
Elle quitta le conservatoire pour suivre les cours du plus célèbre des ténors iraniens, Aliakbar Rezazadeh. Elle interpréta différents rôles de soprano à l’opéra Talar Rodaki, inauguré le 24-10-67, notamment celui de Trazowidj dans Boris Godounov, avec pour partenaire la grande basse internationale Giuz Wolff.
Dominique Blanche a écrit d’elle : « une voix merveilleuse avec une belle et fantastique musicalité ».
Après la prise de pouvoir par Khomeyni et l’interdiction faite aux femmes de chanter en public, Nahid prit le chemin de l’exil en 1983 pour se fixer à Vienne, en Autriche. Depuis lors, elle a interprété des œuvres de compositeurs iraniens et européens en Allemagne, en Autriche et en France. Elle se produisit à Vienne lors d’une soirée organisée par l’UNESCO en l’honneur du célèbre poète iranien Ferdosi pour le millième anniversaire de sa mort.
Les Auversois ont pu l’applaudir en octobre 2004 à l’occasion d’un concert de musique iranienne à la Maison de l’Ile.