Ils ont été condamnés à mort comme « ennemis de Dieu » en 1988 par une fatwa de Khomeiny qui, cette année là, fit plus de 30 000 victimes dans les geôles iraniennes. Vingt-trois ans plus tard, Nouri al-Maliki, dans le rôle du bourreau, s’apprête à exécuter la sentence.
Si nous n’avons qu’un vœu à formuler pour la nouvelle année, c’est que le Président Obama ait eu la volonté et les moyens, lors de sa rencontre du 12 décembre avec le premier ministre irakien, de lui faire renoncer à son funeste projet de fermer Achraf avant le 31 décembre et de déplacer de force les résidents en vue de les éliminer.
S’il en était ainsi, toutes les personnalités et organisations qui luttent depuis des mois voire des années en faveur d’Achraf, verraient leurs efforts enfin récompensés. Dans le cas contraire, le pire serait à craindre. Nous souhaitons de tout cœur que le prochain numéro de la Lettre persane ne présente pas les mêmes images de désolation que ceux de septembre 2009 et d’avril 2011 et que l’année 2012 marque pour les Achrafiens la fin de leur calvaire.