La chronique de l’année 1988 des éditions Larousse et d’autres publications du même type n’ont pas jugé utile de signaler, parmi les événements marquants des douze derniers mois, le massacre, en Iran, de 30000 prisonniers politiques sur l’ordre de Khomeini. Il aura fallu attendre 33 ans et l’arrivée de Raïssi à la présidence, focalisant sur lui l’attention des médias occidentaux, pour que ceux-ci découvrent ou fassent semblant de découvrir le rôle joué par cet individu dans la mise en œuvre de la tuerie ordonnée par le Guide suprême de l’époque. Son successeur, Ali Khamenei doit se mordre les doigts d’avoir sorti son poulain de l’ombre, le livrant en pâture à la curiosité d’une presse avide de scandale, erreur qui pourrait bien être fatale à son régime et à lui-même.