En Iran, combien sont-ils de jeunes à vivre dans la rue ? 60 000, selon un rapport officiel paru en 2005, près de 200 000 d’après les organismes de défense des droits de l’enfance. Plus de la moitié sont d’origine afghane. Agés de dix à dix-huit ans, ils se réfugient dans des bâtiments abandonnés, des conteneurs, des voitures…Certains couchent dans des parcs ou à même la chaussée.
Les trois quarts pratiquent la vente ambulante. Quelques-uns sont porteurs, chiffonniers ou musiciens de rues. 5% mendient et 2% s’adonnent au commerce de drogue ou au vol à la tire. Ils subissent de perpétuelles violences de la part du public, de concurrents et des forces de police. La drogue fait des ravages parmi eux. Plus de la moitié ont commencé à en consommer avant l’âge de 14 ans, suivant souvent l’exemple d’un père toxicomane.
Environ un tiers des enfants des rues de Téhéran ont déclaré avoir quitté la maison paternelle en raison de problèmes familiaux. Un quart ont fait état de violences physiques. Ils sont de familles pauvres avec souvent un père chômeur et une mère dont le faible revenu ne permet pas de vivre correctement.
L’extrême précarité de ces enfants découle de l’incurie des autorités iraniennes. En violation flagrante de la convention pour les droits de l’enfance qui exige des Etats la prise en charge des enfants dont les familles ne peuvent pas subvenir à leurs besoins, les islamistes au pouvoir en Iran les abandonnent à leur sort, bien trop préoccupés à construire la bombe atomique, à exporter le terrorisme et le fondamentaliste et à soutenir leur allié dictateur en Syrie.