En Iran, la fête de Nowrouz (nouvel an) se termine le treizième jour du mois de Farvardine ; toutes les activités sociales, culturelles et agricoles ne commencent véritablement que le quatorzième jour. La fête du treizième jour (sizdah bedar) a pour but d’éloigner le mauvais sort imputé au nombre treize. Mais, d’où vient sa mauvaise réputation, quasi universelle ?

 

D’après les vastes recherches des ethnologues et des historiens, le caractère maléfique du nombre treize, générateur de catastrophes, est mentionné dans beaucoup de cultures anciennes, dont celle de la Perse, ce qui provoqua une crainte généralisée du « chiffre 13 » dans le subconscient de la plupart des hommes.

 

L’Ancien Testament, dans le « voyage de Bâb, chapitres 11 et 12 » évoque, au treizième jour de farvardin (treizième jour du calendrier égyptien) un choc entre une étoile filante et la terre provoquant un embrasement de l’atmosphère si fort qu’il a même été vu en Iran. Cette collision provoqua un énorme tremblement de terre avec des éruptions volcaniques. De nombreux bâtiments furent détruits et beaucoup de gens perdirent la vie.

 

 Lors de la Cène, le dernier repas du Christ en compagnie de douze disciples, treize convives étaient attablés. On connait la suite : trahison de Judas, arrestation, crucifixion…Pour les chrétiens, le 13 est un nombre funeste. De là vient la répulsion des occidentaux à se retrouver à treize autour d’une table.

 

Dans l’histoire de la Grèce, on considère aussi que le nombre treize porte malheur. On raconte que Philippe, le père d’Alexandre, ajouta sa statue à celle des douze dieux se trouvant dans un temple. Peu de temps après, la malédiction du nombre treize s’abattit sur lui et il fut tué par ses ennemis.

 

Dans la culture des Namades, le nombre treize passe pour troubler l’ordre de notre existence et ne pas suivre l’harmonie de l’univers.

 

Conséquence de cette défiance envers le nombre treize, plusieurs compagnies aériennes, notamment la compagnie Homa, en Iran, ont supprimé le treizième rang de sièges. On passe de 12 à 14, de la même façon que dans la numérotation des logements on évite le N°13 et l’on inscrit 12+1 à la place.

 

Par une transmission des croyances populaires du passé au présent, les Iraniens, depuis très longtemps, quittent leur maison au treizième jour de l’an et passent la journée dans la nature pour échapper au mauvais sort.

 

Beaucoup de coutumes et de cérémonies célébrées au 13ème jour de l’an ont une signification mythique : la joie, le rire s’opposent à  l’impureté et à  l’obscurantisme ; la gentillesse, les effusions sont des signes de paix et servent à consolider l’amitié, à combattre l’hostilité et la haine.

 

La coutume qui consiste ce jour là à mettre dans l’eau les pousses de blé et les autres plantes préparées pour le nouvel an est une survivance du culte rendu à la déesse de l’eau : Anaîta.

Hamid Nassiri

 

Une mystification savamment orchestrée

Une vaste opération de propagande Le régime iranien et ses supplétifs parisiens ont lancé une grande offensive de charme sous la forme d’une semaine culturelle à la gloire d’Ispahan, ville chargée d’Histoire. Inauguration à l’Assemblée nationale sous la houlette de…

Une coutume du monde islamique: le remadan

La période du ramadan, fixée au 9ème mois du calendrier lunaire, varie selon les années. En 2007, elle se situe entre le 13 septembre et le 12 octobre. Aux yeux des non musulmans, le ramadan se présente comme une sorte…

Un objet traditionnel iranien; le narguilé

L’objet appelé narguilé dans la plupart des pays européens est une grande pipe à eau servant à fumer un mélange de tabac et d’essences de fruits. Son nom, dérivé du sanscrit, viendrait du mot persan nargil : noix de coco,…

Un commerce effarant

 L’aggravation de la pauvreté et du chômage en Iran a conduit beaucoup de personnes issues des couches les plus fragiles de la société iranienne à vendre certains de leurs organes comme les reins, la cornée et la moelle osseuse. Sur…

Retour sur la condition féminine en Iran

Dans un pays où machisme rime avec intégrisme, les femmes sont soumises à de multiples contraintes. Il leur est interdit de faire du vélo, de faire des selfies avec des footballeurs, de porter des bottes sur le pantalon, de travailler…

Quelques aspects du sport traditionnel iranien

Varzesh-e Pahlavani (sport des héros) Les sports de combat ont toujours été très en honneur en Iran. Le poète Ferdowsi, dans le Shahnameh (livre des rois), glorifie les combattants mythiques de l’époque, les Pahlavans (champions). Le résultat d’une guerre était…

Nowrouz: une fête ancestrale qui défie les mollahs

Nowrouz qui signifie « nouveau jour » correspond à l’équinoxe de printemps marqué par l’égalité de la durée du jour et de la nuit. Par convention, l’instant où se produit cet équinoxe marque le début d’un nouveau cycle de rotation…

Nowrouz, la plus ancienne fête des Iraniens

 « Nowrouz » (qui signifie : « Nouveau Jour »), est la plus ancienne fête des Iraniens. Mais en dehors de l’Iran, des pays comme le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, le Tu r k m é n i s t a n…

Les tribus nomades d'Iran 2

Les Qahqaïs D’ascendance turque, présents dans le Fars depuis le 18ème siècle, les Qashaïs sont organisés en une confédération qui fut très puissante à l’époque qadjar, au 19ème siècle et au début du 20ème siècle, assurant l’ordre et la sécurité…

Les tribus nomades d'Iran 1

L’Iran est un pays qui se caractérise par la présence de nombreuses tribus nomades issues de groupes ethniques partiellement sédentarisés. Vivant au rythme des saisons, elles pratiquent la transhumance et installent leurs campements à une altitude plus ou moins haute…