Le général Qassem Soleimani que le régime iranien s’efforce de faire passer pou un héros unanimement apprécié et pleuré par la population était en fait un criminel notoire qui avait sur la conscience des milliers de morts et de blessés. S’il avait été appelé à répondre de ses crime devant un tribunal international, les chefs d’inculpation auraient été innombrables. Nous nous bornerons à citer les principaux.

En juillet 1999, au plus fort des protestations étudiantes, il a signé une lettre avec d'autres commandants des pasdaran, avertissant le président de l'époque, Mohammad Khatami, que s'il ne réprimait pas la révolte, les pasdaran interviendraient.  La police a écrasé les manifestants, comme elle l'a fait à nouveau, une décennie plus tard en 2009.

Soleimani a joué un rôle clé dans le meurtre des membres de l'Organisation des Moudjahidine du Peuple d'Iran (OMPI) dans les camps Achraf et Liberty en Irak. Du 11 janvier 1993 à avril 2003, la force terroriste iranienne Qods a mené plus de 150 attentats contre l’OMPI en Irak.

La force Qods a développé « l’engin explosif improvisé (IED) » pour cibler les convois de l’OMPI en Irak dans les années 1990. À la fin de 2002, plus de 12 bombes de bord de route, y compris des IED et des voitures piégées, ont été utilisées contre des convois de l’OMPI, causant la mort et des blessures à des dizaines de membres de l’OMPI. L'une des pires attaques a eu lieu le 9 juin 1999. Une bombe en bordure de route a explosé le long de l’artère routière Bagdad-Khalis alors qu'un autobus rempli de membres de l’OMPI passait, causant la mort de six passagers et blessant 21 autres. En outre, plusieurs voitures irakiennes des habitants ont été endommagées, un passant irakien a été tué et de nombreux autres ont été blessés.

Après l'invasion de l'Irak en 2003, Soleimani a étendu son rayon d'action sur le sol irakien et a utilisé son influence dans la politique et l'armée irakiennes pour orchestrer de nombreuses attaques contre les membres de l’OMPI, notamment les massacres au camp Achraf en 2009, 2011 et 2013, et de nombreuses attaques de missiles au camp Liberty de 2012 à 2016. Le crime le plus odieux de Soleimani a eu lieu le 1er septembre 2013. L'attaque d’un commando masqué armé jusqu’aux dents a conduit à l'exécution de 52 membres de l’OMPI sans défense et sans armes. Sept autres résidents du camp d’Achraf, dont six femmes, ont été pris en otage. Leur sort n’a jamais été élucidé. Soleimani a personnellement supervisé les plans du massacre.  Au total, de 2009 à 2016, les mandataires de la force Qods en Irak sous le commandement de Qassem Soleimani ont tué 141 membres de l’OMPI dans des attaques terroristes et en ont blessé des milliers d'autres.

Avec la force Qods sous son commandement, Soleimani était en charge de toutes les attaques terroristes du régime iranien et de ses groupes de substitution dans le monde entier. Il a orchestré des attaques dans des endroits aussi éloignés que la Thaïlande, New Delhi, Lagos et Nairobi – au moins trente tentatives en 2011 et 2012 seulement. Soleimani a symbolisé la sauvagerie et la soif de sang des pasdaran et leur agression envers d'autres pays. Toutes les organisations terroristes chiites du Moyen-Orient, y compris le Kata'ib Hezbollah, Asaeb al-Haq en Irak, le Hezbollah libanais et de nombreux autres groupes en Syrie, au Yémen, au Bahreïn etc., étaient sous le commandement de Soleimani.

En Syrie, Soleimani a aidé à sauver Assad de sa chute inévitable avec pas moins de 80.000 miliciens en armes sous le commandement de la force Qods, en utilisant des tactiques brutales, en détruisant les villes et villages et en massacrant les civils.

Pendant les soulèvements de 2019 en Irak, Soleimani s'est rendu plusieurs fois à Bagdad et a conduit les forces répressives de ce pays à réprimer les protestations. Les forces répressives ont adopté une nouvelle tactique meurtrière : des tireurs d'élite ciblant les leaders des protestations depuis les toits pendant les manifestations. En novembre, lorsque des manifestations ont éclaté dans tout l'Iran, le régime a utilisé la même tactique meurtrière. Plus de 1 500 manifestants, pour la plupart des jeunes d'une vingtaine d'années, ont été abattus depuis les toits par des tireurs d'élite appartenant à la force Qods.

Qassem Soleimani n'avait pas non plus de pitié pour ses milices. Il a envoyé des milliers d'Irakiens, d'Afghans et de Pakistanais pauvres et sans formation à la mort sur les fronts de guerre en Syrie en promettant de l'argent à leurs familles. Durant la guerre Iran-Irak, avec d’autres commandants des gardiens de la révolution, il avait envoyé des dizaines de milliers d’enfants en vagues humaines, pour nettoyer les champs de mines avec leurs corps.

 

 

 

 

 

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