En 1988, en représailles à une tentative d’incursion menée sans succès par les troupes de l’OMPI basées en Irak, une fatwa de Khomeiny a ordonné l’exécution de toute personne ayant un quelconque rapport avec cette organisation. 30 000 personnes ont été exécutées et leurs corps jetés pêle-mêle dans des fosses communes. 29 ans plus tard, les responsables iraniens tentent de faire disparaître toute trace du massacre. C’est ainsi qu’à Havaz où sont ensevelies plusieurs dizaines de personnes sous une dalle de béton, coulée à l’origine pour empêcher les familles de récupérer les corps, il est fortement question de raser la dalle pour dégager le site afin d'y mettre un « espace vert » ou un centre commercial.
Au cours des trois dernières décennies, le comportement irrespectueux des autorités à l'égard des restes des victimes a aggravé les souffrances des familles. Les autorités insultent régulièrement les morts et tourmentent les familles en appelant les sites des fosses communes la’nat abad (les terres maudites), et elles ont à maintes reprises dit aux familles que leurs proches étaient des « hors-la-loi » qui ne méritaient pas de véritables funérailles ou sépultures. Les familles ne sont pas autorisées à tenir des rassemblements commémoratifs ou à déposer des messages sur le site des fosses communes.