A quelques jours d’intervalle, Français et Iraniens vont élire les hommes qui présideront respectivement la République française et la République islamique d’Iran, mais ces élections n’auront rien de comparable tant sont différentes les modalités de candidatures dans les deux pays.
En France, pour être candidat, il faut être inscrit sur les listes électorales et rassembler 500 signatures d’élus provenant d’au moins 30 départements ou communautés territoriales, chacun ne pouvant fournir plus de 10 signatures. En outre les candidats doivent remplir une déclaration de patrimoine et s’engager, s’ils sont élus, à en fournir une autre au terme de leur quinquennat.
En Iran, les candidatures sont examinées par le Conseil des gardiens de la Révolution constitué de six religieux nommés par le Guide suprême et de six juristes nommés par le chef du pouvoir judiciaire, lui-même nommé par le Guide. Ce conseil sélectionne les candidats jugés aptes à se présenter. Ceux-ci doivent être iraniens d’origine, avoir plus de 18 ans, être musulmans, avoir la qualification pour être un gardien de l’Etat, avoir la capacité de management et avoir un bon bilan d’affiliation religieuse et politique à la République islamique. La loi exige qu’ils montrent « une allégeance profonde et pratique au pouvoir théocratique »
De telles conditions limitent considérablement le nombre des candidats et éliminent toute opposition. Pour l’élection de 2013, 680 personnes ont envoyé leur candidature ; 8 seulement, agréées par le pouvoir, ont été autorisées à se présenter. Nul doute qu’il en sera de même au mois de mai prochain.