Le 11 février, à l’occasion du trente et unième anniversaire de la prise du pouvoir par Khomeiny, les autorités iraniennes avaient mobilisé leurs troupes et leurs forces de répression pour commémorer l’évènement et tenter d’endiguer la protestation populaire, ce qui n’empêcha pas des millions de personnes de manifester contre le régime dans toutes les grandes villes du pays. Le discours prononcé par Ahmadinejad fut interrompu par les cris de « mort au dictateur ».
De violentes escarmouches ont éclaté et se sont poursuivies toutes la nuit à Téhéran, Ispahan, Ahwaz, Gatchsaran…Des milliers de manifestants ont été arrêtés et emmenés vers des destinations inconnues. Des blessés ont été enlevés dans les hôpitaux
A Chiraz, une foule estimée à 20.000 personnes a manifesté sur le boulevard Paramount à proximité du cinéma Saadi aux cris de « Mort au dictateur », « Mort à Khamenei », « A bas le principe du Guide suprême » et « Mort au diable ». Les troupes anti émeutes ont bouclé les deux issues du boulevard et tiré des gaz lacrymogènes. Les affrontements se sont étendus à d'autres quartiers.
Un grand nombre de jeunes manifestants ont été interpellés, notamment au cours d’escarmouches sur le boulevard Modaresse où une vingtaine de personnes ont été arrêtées.
La révolte à Chiraz se poursuit et la jeunesse en colère a mis le feu à des portraits de Khamenei et Ahmadinejad.