Pour la Journée internationale de la Femme, 2009, Maryam Radjavi, présidente élue de la
Résistance iranienne, a rendu hommage à toutes les militantes et tous les militants
du mouvement pour l’égalité des femmes et des hommes, particulièrement aux femmes
courageuses d’Iran. Elle a également salué les femmes d’avant-garde qui se battent
pour la liberté de l’Iran à la Cité d’Achraf.
« L’émmancipation et la liberté dans les sociétés humaines émergeront de la quête de l’égalité des femmes, a-t-elle déclaré. A notre époque, la lutte des femmes contre l’intégrisme mysogine ouvre la voie à l’égalité et à la liberté. Avec leur rôle déterminant dans la résistance nationale en Iran, ce sont ces résistantes et pionnières qui feront tomber le fascisme religieux et mettront un terme dans ce siècle à la page noire de l’intégrisme et de la misogynie.
En Iran, de nombreuses femmes se sont rassemblées le 7 mars 2009 devant le tribunal de Machad, dans le nord-est de l’Iran, pour réclamer la liberté de deux soeurs, Sari et Maryam Hosseini, originaire de la ville sainte.
Le régime des mollahs a accusé ces deux jeunes femmes de respectivement 18 et 23 ans, d’homicide involontaire pour la mort d’un jeune qui les harcelait. Elles ont été condamnées à mort. Redoutant que la protestation de ces femmes ne fasse tâche d’huile à la veille du 8 mars, les forces de sécurité ont déployé un impressionnant dispositif d’encerclement avec trois unités féminines de répression et deux unités équipées d’armes à feu et de gaz lacrymogène.
A Téhéran, les militantes avaient annoncé à 14h00 un rassemblement au Parc Varsovie.
Mais les Forces de sécurité de l’Etat ont bloqué la rue Karim-Khan pour empêcher les femmes de s’y rendre.
Ces dernières années, les célébrations de la Journée de la Femme se sont déroulées avec de nombreuses difficultés face aux forces de sécurité qui procèdent régulièrement à des arrestations violentes. Elles sont normalement épaulées par des agents des services de Renseignement, le Vevak.
A Chiraz dans le sud de l’Iran, les étudiantes avaient prévu de tenir une réunion pour marquer cette journée. Mais les forces de sécurité ont arrêté le bus qui les transportait jusqu’au lieu de rassemblement, avant de les obliger à abandonner le véhicule. Elles ont toutes fait l’objet d’un contrôle d’identité.