Peut-on qualifier autrement le régime des mollahs quand on constate de quelle façon irresponsable et désastreuse dont ils ont géré la crise du coronavirus ?
Alors que la population iranienne représente un peu plus de 1 % de la population mondiale, le nombre de victimes du COVID-19 en Iran s’élève à 9 % du total des victimes dans le monde. C’est le résultat direct des politiques criminelles et prédatrices du régime clérical, en particulier de son guide suprême Ali Khamenei et des gardiens de la révolution.
Le régime a menti quand Rohani a déclaré, le 31 mars 2020 avoir découvert la propagation du virus en Iran le 19février et en avoir informé immédiatement la population alors qu’il avait fait ses premières victimes quatre mois plus tôt, ce que les experts du régime ont confirmé par la suite, révélant que l’information avait été gardée secrète pour des raisons politiques et sécuritaires.
En outre, le régime a maintenu pendant longtemps les vols de Mahan Air (affiliée aux pasdarans) à destination et en provenance de la Chine, malgré les protestations des experts sanitaires. À la fin du mois de mars, Mahan Air affichait au moins 55 vols vers diverses villes de Chine.
Les dirigeants du régime ont cherché à minimiser la gravité de la pandémie autant qu’ils le pouvaient. Ce fut d’abord Rohani, affirmant le 25 février 2020, en réponse aux recommandations des experts de la santé selon lesquelles il fallait confiner le pays « À partir du samedi 29 février 2020, tout reviendra à la normale » Plus tard, le 3 mars 2020 ce fut au tour de Khamenei de déclarer, « N’exagérons pas trop la question de la pandémie. C’est un incident qui s’est produit et qui disparaîtra, si Dieu le veut, dans pas très longtemps. Il a émergé dans le pays et se répandra, puis partira. » Pire, il a qualifié le virus mortel de bénédiction et d'opportunité.
Le 6 avril 2021, Rohani s’est fait l’écho d’une décision du Guide suprême allouant un milliard de dollars du Fonds souverain national au « ministère de la Santé et aux fins de l’enseignement médical », ainsi qu’au « Fonds d’assurance-chômage ». Mais comme l’a révélé Iraj Harirchi, à la télévision d’État, le 22 septembre 2020, « seulement 30 % de ce montant a été versé au ministère de la Santé
Le régime des mollahs, qui a fourni les meilleurs équipements et fournitures médicales à ses autorités et aux commandants des pasdarans, a refusé de donner les fournitures les plus élémentaires au personnel médical et aux infirmières qui risquent leur vie pour soigner leurs compatriotes. Il a même refusé de payer leurs salaires, au point que son député de la province de Guilan a été cité par Jahan Sanat, le 9 mars 2020, disant : « Nos médecins n’ont pas de masques ni de gants et perdent la vie par manque d’équipement, car les fournitures spéciales telles que l’oxygène et les médicaments font défaut dans cette province. »
L’aspect le plus criminel de la politique de Khamenei a été l’interdiction d’importer des vaccins. Hassan Ghazizadeh Hashemi, membre du CNLC, a déclaré au quotidien officiel Hamdeli, le 5 septembre 2021 : « La mafia de la drogue gagne 30.000 milliards de rials par mois en vendant du sérum et certains médicaments contre le coronavirus. Le retard dans l’achat du vaccin du coronavirus est lié aux activités de la mafia de la drogue ; ils ont infiltré l’appareil décisionnel et retardé l’achat du vaccin pour faire plus de profit. »