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A l’initiative de plusieurs organisations, dont France Liberté-Fondation Danielle Mitterrand, une conférence intitulée « Le bilan des droits humains en Iran en 2018 » s’est tenue à Genève, au siège des Nations Unies, le 7 mars 2019. Les intervenants sont revenus sur le massacre des prisonniers politiques en 1988 et ont déploré que personne n’ait été puni pour ce crime, dont les auteurs continuent de détenir le pouvoir en Iran, à l’image d’ Ebrahim Raïssi l’un des membres de la commission de la mort, qui vient d’être nommé à la tête du pouvoir judiciaire des mollahs.
Dans son intervention, Struan Stevenson, coordinateur de la Campagne pour le changement en Iran et ancien membre du Parlement européen a dressé un état des lieux de l’Iran après 40 ans d’une dictature théocratique et violente. Il a rappelé que depuis 14 mois, des manifestations nationales impliquant des centaines de milliers de citoyens iraniens font rage dans les villes du pays pour protester contre la violence et la corruption d’un régime théocratique qui a spolié la richesse de l’Iran, opprimé son peuple et mené des guerres par procuration dans le Moyen-Orient. Au lieu d’essayer de relever le niveau de l’économie en ruines de l’Iran, les mollahs ont utilisé le corps des pasdarans pour réprimer les manifestants, assassiner des dizaines de personnes et en arrêter plus de 10 000. Poursuivant son réquisitoire, Struan Stevenson a rappelé que l’Iran était le pays le plus répressif du Moyen-Orient, avec, depuis l’arrivée à la présidence du « modéré » Rohani plus de 4 000 personnes pendues, dont des femmes et des enfants. Cette dictature qui gouverne par la corruption, les pots de vin, le chantage, l’extorsion et la peur utilise ses ambassades comme des usines à bombes et des cellules terroristes pour comploter contre ses opposants et tenter de les éliminer comme en témoigne le projet d’attentat contre le rassemblement de Villepinte, fomenté par Assadollah Assadi, un diplomate de l’ambassade d’Iran à Vienne. Des complots similaires ont été déjoués aux Etats Unis, au Danemark, en Bulgarie et aux Pays-Bas, alors qu’en Albanie, le Premier ministre a expulsé l’ambassadeur d’Iran et l’un de ses collaborateurs qui constituaient un danger pour la sécurité du pays. En conclusion, Struan Stevenson s’indigne que malgré ce bilan épouvantable, des gouvernements de l’Union Européenne, dont ceux de France, d’Allemagne et du Royaume Uni, persistent à signer des accords commerciaux avec le régime crapuleux des mollahs, après avoir créé l’INSTEX, l’instrument de soutien aux échanges commerciaux conçu pour permettre aux entreprises de l’UE de contourné les sanctions américaines, en appliquant une sorte de système de troc.