Reliefs assyriens
Les Assyriens ont mené plusieurs expéditions militaires dans l’Ouest de l’Iran, au IXème siècle avant J.C. Ils y ont laissé des traces archéologiques sous la forme de stèles inscrites et de deux reliefs rupestres situés respectivement au Luristan et au Kurdistan.
Le premier, visible à Shikaft-e Gulgul, date du VIIème siècle avant J.C. et représente le roi Asssarhaddon coiffé d’une tiare assyrienne, vêtu d’une longue tunique et portant des boucles d’oreilles. Il porte une épée à la ceinture et tient une massue dans la main gauche. Le roi est entouré de symboles divins : à gauche, une pleine lune, sept planètes et un disque solaire symbolisant Ishtar ; à droite, un disque ailé et une tiare à corne, symboles de Shamash et d’Assur.
Le second, situé à Uramanat, près de Tang-e Var représente le roi SargonII tenant une massue. Une inscription récemment déchiffrée consiste en une liste de combats et de victoires, thématique rencontrée sur d’autres reliefs assyriens comme celui de Ninive qui relate la destruction de Suse par Assurbanipal ou la stèle dite « des vautours » au Louvre.
Reliefs achéménides
A la différence de ceux des époques précédentes, les reliefs achéménides ont une vocation essentiellement funéraire et ornent surtout les façades des tombes royales. A Persépolis se trouvent, creusés dans le flanc des montagnes sacrées, les tombeaux d’Atarxerxès II et III et de Darius III ; à Naqsh-e Rostam ceux de Darius Ier, Xerxès Ier, Artaxerxès Ier et Darius II.
Premier relief rupestre achéménide, le relief de Behistun, est unique en son genre, par sa thématique autant que par sa localisation hors de Fars. Situé en hauteur (60m), sur une falaise abrupte de Médie, il domine une route antique reliant Babylone à Ecbatane. Le relief commémore l’accession au trône de Darius Ier après sa victoire sur une conjuration en 522 avant J.C. Armé d’un arc, le roi vêtu d’une tunique et coiffé d’une couronne crénelée, piétine le mage Smerdis qui l’implore. Il est suivi de deux écuyers armés respectivement d’un arc et d’une lance. Neuf prisonniers aux mains liées dans le dos, défilent devant le monarque. Huit sont des nobles conjurés ; le dernier est un roi scythe vaincu par Darius. Une inscription trilingue, gravée au dessus des personnages, est une déclaration de Darius relatant son accession au trône face à l’usurpateur Smerdis.
Reliefs post-achéménides et séleucides
Initialement attribués aux Mèdes, du fait de leur localisation, ces reliefs ont probablement été sculptés aux IVème et IIIème siècle avant J.C. à la fin de la période achéménide ou au début de l’ère séleucide. Il s’agit de cinq panneaux qui ont une thématique religieuse.
Relief de Sakavand Proche de Behistun mais situé dans le Lorestan, il montre des personnages en prières devant un autel et un brûle encens.
Relief de Dukkan-e Daud Voisin des reliefs lullubis, il orne une tombe rupestre et représente un prêtre main droite levée en signe de rituel zoroastrien qui tient de la main gauche un faisceau de rameaux sacrés. Le figurant est vêtu d’une robe, et est coiffé d’un Bashlik
Relief de Ravansar Situé dans la province de Kermanshah, il consiste en une scène d’offrande par un fidèle.
Relief de Qizkapan Situé dans le Kurdistant irakien, il montre une scène d’offrande par deux sujets richement vêtus qui se font face de part et d’autre d’un autel.
Relief de Gardanah Gavlimash Situé en Fars, il représente un archer. A suivre