En rendant public un enregistrement audio datant de 1988 entre son père et les membres de la « commission de la mort » responsable de l’exécution de 30 000 prisonniers politiques en Iran, le fils de feu l’ayatollah Montazeri a lancé dans la mare médiatique un pavé dont on pouvait penser qu’il allait faire beaucoup de vagues. Ce fut le cas en Iran où le navire des mollahs qui filait bon train sur la vague de la terreur, tangue maintenant en pleine tempête. Mais à l’étranger, et notamment en France, la mer est restée d’huile.
A quoi bon revenir sur une affaire datant de vingt-huit ans ? Le régime iranien ne conteste pas le massacre de ses opposants ; il s’en glorifie, le qualifiant d’œuvre divine, juridique, révolutionnaire et de grand service rendu à la nation musulmane d’Iran. Alors qu’attend la communauté internationale pour traduire les responsables d’un tel crime contre l’humanité devant la cour de justice internationale ? Et qu’attendent les médias pour donner à l’affaire le retentissement qu’elle mérite ? S’en trouvera-t-il un, moins frileux que les autres pour en faire son cheval de bataille ? Il est permis d’en douter. « Pas de vagues, surtout pas de vagues ! »