Origine

Elle se situe parmi les villes les plus anciennes que l’on connaisse au monde, tout juste précédée par Ur en Mésopotamie. Son existence, sous le nom d’Yasatis ou Issatis,  remonte au temps des Mèdes, 3 000 ans avant JC. Ce peuple indo-européen occupait un territoire s’étendant de la chaine de l’Elbourz à celle des Zagros, à l’est et au sud de l’Iran actuel.

Histoire

A l’époque sassanide (224-651), Yazd fut le centre de la religion zoroastrienne qui prédominait en Perse avant la conquête arabo-musulmane. Il en reste d’importants vestiges comme  les tours du silence, le fort de Naren, plus ancienne structure de brique et de boue de la période préislamique, et surtout le temple du feu d’Ateshkadeh où brûle un feu jamais éteint. Si, au fil du temps, l’Islam est devenu la religion dominante, il subsiste à Yazd une forte minorité de zoroastriens. Du fait de sa situation géographique la ville est restée à l’abri des grandes batailles et des ravages de la guerre. Elle a même servi de refuge à ceux qui fuyaient la destruction dans d’autres parties de la Perse pendant l’invasion de Gengis Khan.

Au 14ème siècle, la ville servit brièvement de capitale à la dynastie Muzaffarid et fut assiégée sans succès par les troupes de Cheikh Abou Ishaq.

Situation géographique

Construite dans une oasis, entre les déserts de Dasht-é Kevir et de Dasht-é Lut, la ville entourée par des chaines de montagne se situe à une altitude de 1215 m, à 400 km au nord-est de Chiraz et à 500 km au sud-est de Téhéran. Placée sur la route de la soie, elle fut durant longtemps la ville d’accueil des caravanes et reçut de nombreux voyageurs et commerçants. Marco Polo s’y arrêta en 1292 et en parle dans ses récits de voyage la qualifiant de « noble ville de Yazd »

Elle possède un climat particulier avec des étés torrides et des hivers très froids et des gelées matinales résultant de la sécheresse de l’air et de l’absence de nébulosité. Il n’y tombe guère plus de 60 mm d’eau par an.

Une architecture adaptée au climat

Les maisons sont traditionnellement en pisé, à toits plats, dominées par de hautes tours en briques, les tours du vent, qui en été servent à faire circuler de l’air pour refroidir les intérieurs. Au dessus du sol, les maisons ne comportent pas plus de deux étages, mais elles se prolongent en sous-sol sur un à quatre niveaux. L’alimentation en eau est assurée par des « qanats », canaux souterrains creusés et entretenus par l’homme pour capter les sources dans les montagnes et approvisionner des citernes collectives ou particulières. L’hiver rigoureux est mis à profit pour constituer des stocks de glace dans de grandes glacières en pisé de plus de 30 m de haut qui conservent cette glace durant toute l’année malgré la chaleur de l’été.

 

 

Quelques monuments remarquables

Au centre de la ville, le portail d’entrée du bazar Chahar Suq aligne ses trois rangées d’arcades superposées et ses deux minarets. A proximité se trouvent les mosquées de Mir Chakhmaq et de Vaght-o Sa’at. Située dans le quartier nord, la mosquée bleue du vendredi, datant du 14ème siècle se caractérise par une salle haute et étroite ornée de stalactites. A signaler aussi le Musée de l’eau ouvert en 2000.

Une ville pleine de ressources

Avec une population de l’ordre de 450 000 habitants constituant plus de 100 000 familles, la ville de Yazd, connue depuis toujours pour la qualité de sa soie et de ses tapis, est l’un des centres industriels les plus importants du pays. Les nouvelles technologies y tiennent une place importante à coté d’activités plus traditionnelles comme la métallurgie, la fabrication de machines, les matériaux de construction. On y fabrique des câbles, des conducteurs et l’on y trouve le plus grand producteur de fibres optiques d’Iran. La ville est aussi connue pour le talent de ses bijoutiers et pour la qualité de sa confiserie traditionnelle aux secrets de fabrication jalousement gardés.

Yazd, la cité du désert

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