Qazvin, capitale de la province du même nom, est située dans le nord-ouest de l’Iran, à environ 150 km de Téhéran. Occupant une position stratégique au carrefour des voies reliant Téhéran, Esfahan (Ispahan) et le Golfe Persique au littoral de la Caspienne et à l’Asie Mineure, c’est une ville chargée d’histoire qui compte actuellement plus de 600 000 habitants.
Au début de l'époque Islamique en Iran, Qazvin servait de base aux forces arabes. Détruite par Genghis Khan (XIIIe siècle), elle devint, en 1548, la capitale de l’empire, sous le règne des monarques Safavides, avant d’être supplantée par Esfahan, un demi siècle plus tard.
Pendant la dynastie Qajare et la période contemporaine, Qazvin a toujours été un des centres gouvernementaux les plus importants grâce à sa proximité de Téhéran.
Bombardées et occupées par les forces russes pendant les deux guerres mondiales, Qazvin fut le lieu d'où parti le coup d'état qui devait amener au pouvoir la dynastie Pahlavi en 1921.
Aux environs de la ville, se trouve Aamut, d'où opérait le célèbre Hassan al Sabah', fondateur de l'ordre secret ismaélite des Haschischins dont il reste les traces de 23 châteaux.
La province de Qazvin contient plus de 2000 sites archéologiques et architecturaux. Les fouilles ont permis de mettre au jour les vestiges d’installations humaines organisées en ville datant de 7000ans av JC.
Au milieu de la ville de Qazvin reposent les ruines de Meimoon Ghal'eh, un des édifices Sassanides de cette région. Qazvin possède plusieurs autres bâtiments de l'époque Sassanide dont le plus fameux est peut être la Maison Ali Qapu, aujourd'hui transformée en musée dans le centre ville.
Après la conquête de l'Iran par l'Islam, l'abondante présence de mystiques (ascètes), ainsi que la prévalence de la tradition (Hadith), la jurisprudence religieuse (Fegh'h) et la philosophie à Qazvin ont permis l'éclosion de nombreuses mosquées et écoles religieuses (Madreseh) dont les plus belles et les mieux conservées sont :
Mosquée Jame e Atigh : une des plus vieilles mosquées d'Iran construite sous les ordres de Haroun ar-Rachid en 807. Malgré l'invasion mongole, la mosquée est toujours debout aujourd'hui.
Mosquée Heidarieh : rénovée par Amir Khomar-tash après un tremblement de terre en 1119,
Mosquée Al-nabi (Mosquée Soltani) : Avec une surface de 14 000 m², cette mosquée est une des plus impressionnantes du passé, construite à la période Safavide.
Mosquée Sanjideh : Une autre mosquée de Qazvin ayant une histoire pré-islamique, à l'emplacement d'un temple du feu. Sa forme présente est attribuée à l'époque Seldjoukide.
Qazvin contient trois bâtiments construits par les Russes à la fin du XIXe siècle/début du XXe siècle : l'actuelle mairie (anciennement une salle de ballet), un réservoir d'eau et l'église Cantor où est enterré un pilote Russe.
Beaucoup de scientifiques et de mystiques ont vécu dans la région de Qazvin, ou ont leurs tombes disséminées à travers les villes et villages de la province :
Ali Akbar Dehkhoda : éminent linguiste et auteur du premier dictionnaire de Persan moderne, originaire de Qazvin.
Aref Qazvini : Poète, compositeur et chanteur engagé pendant la révolution constitutionnelle
Ghamar-el- Molouk Vaziri : Première chanteuse femme iranienne
Obeid Zakani : poète et satiriste du XIVe siècle (époque timouride), né à Qazvin.