Dans un pays où machisme rime avec intégrisme, les femmes sont soumises à de multiples contraintes. Il leur est interdit de faire du vélo, de faire des selfies avec des footballeurs, de porter des bottes sur le pantalon, de travailler dans les cafés-restaurants, de porter des maillots de bain devant des hommes étrangers, de monter sur scène pour jouer ou chanter, d’entrer dans les stades où jouent des hommes, de porter des bas ou jambières, et de s’asseoir dans les endroits réservés aux hommes dans le métro ou les autobus, même si les endroits réservés aux femmes sont combles.
Elles ne sont pas autorisées à laisser sortir leurs cheveux de l’un ou des deux cotés de leur foulard ou voile, à faire du camping avec les hommes, à entrer dans les cafés, à acheter des narghilés, à demander le divorce, à avoir un passeport, à voyager sans l’autorisation d’un mari ou d’un tuteur, à porter un manteau portant une inscription dans le dos. Toute chirurgie contraceptive leur est interdite. Enfin, les étudiantes sont interdites de formation dans certains domaines réservés aux hommes.
Le 6 Octobre 2016, selon l’agence de presse officielle Fars, le mollah Alam al-Hoda, chef de la prière du vendredi à Mashhad, lors d'une réunion avec les chefs des forces de police et de sécurité a appelé à plus de répression contre les femmes et les filles et a déclaré : « La présence d'une femme non voilée ou mal voilée dans les rues doit, à vos yeux, être considérée comme l'infanterie ennemie et comme sujet de vos opérations répressives. Vous ne pouvez pas faire preuve de négligence quant au traitement de ce problème, sinon nous serons vaincus.